La pêche racontée aux enfants

la peche racontee aux enfants Livre

Quel est le point commun entre un Terre-Neuvas du 18ème siècle, un jeune Africain vivant dans un village côtier et un industriel breton ? La pêche !
Dans le monde, un homme sur six ne peut survivre sans la pêche… Source de nourriture ou de revenus, chaque nuit, partout dans le monde, une quarantaine de millions de pêcheurs affrontent la mer. Si chacun possède sa technique, tous sont soumis aux mêmes réglementations. Malgré cela, les ressources de la mer diminuent et 3 espèces sur 10 sont en train de s’épuiser !
La vie d’un pêcheur est mise à rude épreuve chaque jour : il est tantôt le travailleur acharné luttant contre les flots, tantôt l’homme attendant patiemment que le poisson morde à l’hameçon.

Photographe au talent largement salué, Philip Plisson s’adonne à sa passion depuis plus de 25 ans. Son travail regroupe aujourd’hui plus de 220 000 images et 26 livres réalisés en 10 ans.

Extrait :

La Belle Poule ! Quel drôle de nom pour un bateau, surtout lorsqu’il s’agit d’un navire d’instruction de la Marine nationale ! Ce voilier à deux mâts relativement léger est une goélette. Il fut construit à Fécamp en 1932, à l’image des morutiers (petits, maniables et très efficaces en mer), qui, durant trois siècles, firent la réputation du port normand.
Les morutiers étaient équipés pour aller pêcher la morue au large de l’Islande et autour de Terre-Neuve, un archipel situé en face des côtes canadiennes. Du XVIe au XIXe siècle, les équipages des morutiers ont «nourri» toute l’Europe en fournissant de la morue salée ou séchée aux populations victimes de disettes et de famines.
L’époque des morutiers est une des plus extraordinaires aventures humaines : celle de ces marins, les «Terre-neuvas» et les «Islandais» appelés ainsi car ils péchaient uni­quement à Terre-neuve ou en Islande. Ces hommes avaient quitté la misère des campagnes bretonnes et normandes pour devenir pêcheur de morue, métier où l’on embauchait facilement, dès… huit ans ! Ces pêcheurs étaient des marins hors pair au courage exceptionnel. Ils passaient dix-sept heures par jour à pêcher et saler la morue, sur des petits bateaux, exigus, flottant sur des mers difficiles et froides. Un travail incroyablement dur !
Mais, à partir des années 1950, ces morutiers ont été remplacés par des navires industriels qui ont aujourd’hui quasiment vidé l’île de Terre-Neuve de ses morues. Les artisans pêcheurs de notre époque sont leurs dignes descendants.

74 pages, 32 x 1,2 x 26 cm, livre illustré, la Martinière Jeunesse, paru le 17 avril 2008.